Pourquoi le fer à cheval est-il considéré comme un porte-bonheur ?
Peu de porte-bonheur sont aussi reconnaissables que le fer à cheval. Vous les trouvez suspendus au-dessus des entrées des maisons et des granges ou représentés sur des vêtements et des bijoux. La tradition veut-même qu’on les offre aux jeunes mariés.
Mais pourquoi cet humble accessoire équestre est-il devenu un symbole de chance ? Cela méritait bien que l’on s’y intéresse d’un peu plus près !
Ce que vous trouverez dans l'article :
Une brève histoire du fer à cheval comme porte-bonheur
Le cheval
De nombreuses légendes croient que les chevaux ont des qualités surnaturelles. Et il va de soi que si un cheval a des qualités surnaturelles, alors, ses fers doivent en avoir autant.
Il s’avère que non seulement le fer porte bonheur, mais aussi le sabot d’un cheval et les os qui se trouvent à l’intérieur. Envie d’expérimenter d’autres grigris ?
Le maréchal-ferrant
Ne le dites pas à vos maréchaux-ferrants, bien qu’ils le sachent probablement déjà, mais il semble qu’ils puissent avoir leurs propres attributs surnaturels.
Certaines mythologies considèrent les forgerons comme des artisans magiques car ils semblent jouer avec le feu et manipuler le fer avec aisance. On pense que le feu et le fer ont tous deux la capacité d’effrayer les mauvais esprits. Et puisque les fers à cheval sont faits de feu et de fer, il est logique qu’eux aussi détiennent le pouvoir.
Le fer
On pense depuis longtemps que le fer et l’acier éloignent les mauvaises choses, qu’il s’agisse d’esprits malveillants, de gobelins, de sorcières, de fées, de fantômes, de démons, du mauvais œil et/ou de la maladie.
On dit que les sorcières avaient si peur du fer qu’elles ne voyageaient jamais à cheval.
D’ailleurs, le fer dans les chaussures était si précieux que les gens pouvaient l’utiliser pour payer leurs impôts pendant les croisades du XIIe siècle.
La légende
L’une des premières mentions d’un fer à cheval utilisé pour conjurer le mal peut être trouvée dans un conte du Xe siècle, impliquant le saint patron des forgerons, Saint Dunstan, et sa rencontre avec le diable. La légende raconte qu’un jour fatidique, alors que le forgeron travaillait dans sa boutique, le diable entra et demanda des fers pour ses propres sabots.
Saint Dunstan savait qu’il ne pouvait pas refuser. Alors il a cloué avec force des fers brûlants dans les sabots de Satan. La douleur atroce a poussé le diable à supplier le forgeron de les enlever. Saint Dunstan a accepté à une condition : Satan devait jurer de ne jamais entrer dans un endroit où un fer à cheval était suspendu à l’entrée.
Mais ce n’est pas tout.
Dans les cultures méditerranéennes, la forme en croissant du fer à cheval était perçue comme une protection contre le mauvais œil. Les archéologues ont découvert de nombreuses amulettes anciennes en forme de fer à cheval, qui furent probablement utilisées comme protection contre les forces négatives et le malheur.
Les fers à cheval sont également liés au chiffre sept, considéré comme l’un des chiffres porte-bonheur. Il est important dans de nombreuses religions du monde. Les fers à cheval avaient traditionnellement sept trous de clous (bien que ce nombre varie maintenant).
Quant aux chevaux eux-mêmes, gardons en tête qu’ils ont grandement façonné l’histoire humaine. Et que plusieurs cultures les ont historiquement considérés comme sacrés.
Le fer à cheval dans la médecine
Beaucoup considéraient que le fer avait également des propriétés médicinales. Les traitements variaient considérablement, mais il était communément admis qu’un fer à cheval pouvaient remédier à des affections telles que la coqueluche, les hernies, les problèmes gastriques, le rachitisme et même le hoquet. Dans certains cas, la simple forme d’un fer à cheval gravé sur une plaque de bois suffisait à vous guérir. Prodigieux !
Comment accrocher un fer à cheval porte-bonheur ?
La façon dont vous accrochez votre fer à cheval est importante. Il y a un vrai débat sur le sens dans lequel vous devriez l’accrocher !
Certains accrochent leurs fers à cheval avec les extrémités tournées vers le haut (formant la forme d’un U) pour que la chance reste à l’intérieur. D’autres les positionnent avec les extrémités vers le bas pour que la chance coule vers ceux qui passent à côté. Il y a même une croyance selon laquelle suspendre un fer à cheval avec les extrémités vers le bas porte malheur car cela fera déborder toute la bonne fortune.
Si vous voulez le plus chanceux de tous les fers à cheval porte-bonheur, faites attention au cheval qui le portait. Certaines personnes pensent que vous devriez en choisir un qui provient de la patte arrière d’une jument grise.
Au final, partout dans le monde, un folklore colossal donne raison aux propriétés magiques des fers à cheval. Une théorie du porte-bonheur qui remonte à des milliers d’années.
Mais dans les faits, il n’existe ni point de départ unique, ni croyance prédominante quant à la raison pour laquelle le fer à cheval est considéré comme un porte-bonheur.
Le monde évolue, la civilisation progresse, mais les vieilles superstitions demeurent. Le fer à cheval fait définitivement partie de celles-ci !