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Un point sur la santé mentale du cheval

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Un point sur la santé mentale du cheval
Un point sur la santé mentale du cheval

Nous savons que les humains souffrent de dépression, considérée comme un trouble de la santé mentale majeur. Et si les chevaux en souffraient aussi ? Les preuves indiquent que cela est tout à fait possible. Les chevaux domestiques peuvent vivre dans un état de stress chronique, en fonction de leur santé physique, de leurs conditions de vie, de leurs interactions sociales, du type et de la durée du travail, des méthodes d’entraînement utilisées et même de leur programme d’alimentation.

Comprendre et appréhender le stress pour soulager la santé mentale

Le stress est une réaction physique naturelle, souvent en réponse à des événements qui nous menacent ou nous bouleversent. Ce n’est pas une mauvaise chose à petites doses, en fait. C’est le système d’alarme du corps conçu pour assurer notre sécurité.

Lorsqu’un cheval sent que quelque chose est dangereux ou menaçant, le système d’alerte de son corps déclenche un processus appelé réponse « combat ou fuite ». Le système nerveux libère un flot d’hormones dans le corps qui préparent le corps à une action d’urgence. Le flux sanguin est dirigé vers les muscles afin que le cheval soit prêt à courir, le cœur bat plus vite, le rythme respiratoire augmente, la tension artérielle augmente et les sens deviennent plus aiguisés. . Ces changements physiques peuvent accélérer le temps de réaction et augmenter la force et l’endurance.

Si le cheval parvient à échapper au facteur de stress, ou si le facteur de stress disparaît, les hormones de réponse au stress s’éteignent et le corps recommence à se calmer.

Types de stress chez les chevaux

Il existe deux types de stress. Le stress « aigu » est causé par des facteurs de stress à court terme, comme quelque chose qui surprend ou effraie le cheval. Le stress « chronique » est causé par des facteurs de stress à long terme, comme de longues heures passées au box, des douleurs sur une période prolongée ou un poulain sevré trop tôt de sa mère.

De nombreux chevaux peuvent faire face à un stress peu fréquent à court terme. Cependant, de graves problèmes peuvent commencer à survenir avec une exposition fréquente à des facteurs de stress à court terme ou une exposition continue à des facteurs de stress à long terme. Au fil du temps, l’accumulation d’hormones de stress peut entraîner de nombreux problèmes de santé tels que la fourbure, la maladie de Cushing, l’immunosuppression, une diminution de la croissance et de la capacité de reproduction, la maladie pulmonaire obstructive chronique, diverses affections cutanées, des réactions allergiques et une augmentation risque d’ulcère gastrique et de coliques.

Une étude phare

Une étude réalisée en France a évalué les signes de dépression chez les chevaux domestiques en comparant leur comportement à celui présenté lors d’états dépressifs chez l’homme. Pendant six mois, les chercheurs ont observé le comportement spontané de 59 chevaux de travail dans leur environnement domestique, en se concentrant sur des périodes d’immobilité dans lesquelles les chevaux affichaient des postures atypiques.

L’étude a également évalué la réactivité des chevaux à leur environnement et leurs niveaux d’anxiété. Elle a mesuré les quantités de cortisol, l’hormone du stress, dans leur sang.

Les chevaux présentant une posture inhabituelle se tenaient immobiles, les yeux ouverts, le cou tendu à peu près au même niveau que le dos. Cette posture diffère de celle d’un cheval observateur de son environnement, dont l’encolure est tenue plus haut et dont les oreilles bougent avec curiosité.

Une étude phare

Cela diffère également de la posture d’un cheval au repos, qui détend ses muscles, fait pivoter les oreilles latéralement, et laisse ses paupières et ses lèvres pendantes.

Les conclusions

Ces chevaux aux postures inhabituelles semblaient plus indifférents et insensibles aux stimuli de leur environnement familial. Mais réagissaient plus émotionnellement aux situations difficiles.

Toutes ces caractéristiques sont similaires à certains aspects des états dépressifs chez l’homme et chez d’autres animaux.

24% des 59 chevaux de l’étude ont présenté, au moins une fois, une posture retirée avec un cou tendu, un regard terne, une tête et des oreilles immobiles, jusqu’à 4 fois en 30 minutes. Les juments étaient surreprésentées dans les résultats, un tiers des juments de l’étude présentant ce syndrome dépressif.

Quelles sont les causes de la dépression ?

Malheureusement pour les chevaux domestiques, de nombreux facteurs peuvent conduire à un stress chronique. Une exposition à long terme à des facteurs de stress inévitables ou répétés peut conduire à la dépression.

Douleur

Facteur de stress extrêmement courant, la douleur peut affecter considérablement l’état émotionnel d’un cheval. Elle empêche les chevaux de faire de l’exercice, de se sociabiliser et de brouter, ce qui peut alors entraîner un stress supplémentaire.

Isolement social

Selon le professeur Robert Sapolsky, neuroscientifique à l’Université de Stanford, l’une des principales causes de stress chez les animaux sociaux comme les chevaux est l’isolement social. Un cheval vivant seul, isolé ou en écurie pendant de longues périodes est susceptible de devenir stressé de manière chronique. Et donc très sensible aux maladies et à la dépression liées au stress.

Confinement

Les chevaux ont évolué pour parcourir jusqu’à 160 kilomètres par jour. Il n’est donc pas naturel qu’ils soient confinés dans de petites zones, incapables de se déplacer et de brouter. Ce n’est donc pas une coïncidence si, lorsqu’ils sont à l’écurie pendant de longues périodes, ils peuvent commencer à adopter des comportements étranges pour tenter de faire face à la frustration de ne pas pouvoir se déplacer librement.

Confinement

Entraînement intensif

Un exercice intense et/ou trop prolongé (que ce soit à l’entraînement ou en compétition) peut provoquer un stress physique. Les punitions et les contraintes physiques exercent également une pression énorme sur les chevaux, tant mentalement que physiquement. Les méthodes d’entraînement dures ou coercitives rendent les chevaux craintifs envers les entraîneurs et leur environnement, ce qui entraîne du stress.

Transport

Plusieurs études ont montré qu’être transporté peut même augmenter le risque de coliques. En plus d’être confinés et incapables de bouger, les chevaux traînés peuvent être exposés à des espaces très exigus, à un excès de chaleur/froid, à une mauvaise ventilation, à des sols glissants et à une mauvaise conduite.

Ennui

Les chevaux sont des créatures intelligentes qui ont besoin d’une stimulation mentale. Les chevaux qui s’ennuient deviennent facilement frustrés et stressés. Ceux qui sont gardés dans un enclos ou autorisés à faire peu ou pas d’exercice, peuvent devenir stressés et déprimés, développant potentiellement toute une série de problèmes de comportement.

Imprévisibilité

Il est important que les chevaux, en tant que proies, se sentent en sécurité. Si leur environnement change continuellement, ils ne se sentiront peut-être jamais suffisamment en sécurité pour se détendre complètement. Par exemple, des écuries inconnues, de nouveaux chevaux, un bruit inattendu, des changements dans les horaires d’alimentation et des techniques d’entraînement incohérentes peuvent laisser les chevaux agités et anxieux.

Alimentation

Les chevaux ont évolué pour « se nourrir au compte-goutte », broutant pendant leurs déplacements jusqu’à 18 heures par jour. Cela signifie que trois gros repas de céréales par jour et un petit filet de foin pendant la nuit ne constituent pas un régime alimentaire adéquat. Cela peut laisser les chevaux affamés, stressés et exposés au risque de développer des ulcères gastriques.

Les signes à rechercher

Vous pouvez repérer la dépression chez un cheval si vous recherchez les signes de l’étude décrite précédemment. Uune position “retirée” du cou, un regard terne, une tête et des oreilles immobiles et des réactions réduites aux humains mais une réactivité accrue aux nouveaux stimuli.

Un cheval renfermé, indifférent à son environnement, peut également se tenir la tête tournée vers le mur de son box.

Les signes à rechercher

Parmi les autres signes potentiels à surveiller figurent :

  • Des comportements imprévisibles.
  • De longues périodes d’immobilité.
  • Une diminution de l’appétit, avec changements de poids.
  • Un refus de travailler.
  • Le manque de sommeil.
  • Une sensibilité accrue aux infections.
  • Un mauvais développement musculaire.
  • Une augmentation de l’anxiété.
  • Un isolement spontané.

Si vous remarquez des changements alarmants dans l’attitude ou le comportement de votre cheval, planifiez un examen vétérinaire approfondi pour écarter tout problème physique. Les chevaux sont très sensibles à toute une série de problèmes physiques si leur dépression n’est pas traitée. Ils peuvent développer des ulcères gastriques ou des coliques s’ils sont stressés, même pendant une courte période.

Quelles options pour améliorer la santé mentale des chevaux ?

Si votre cheval est déprimé, de simples changements de gestion visant à réduire son stress et/ou son ennui peuvent améliorer considérablement sa vision de la vie. Abordez le changement de son quotidien dans le but de lui permettre de mener une vie plus sereine tout en respectant certaines routines fermes.

Si votre cheval vit désormais seul, fournissez-lui un compagnon d’écurie ou de pâturage. Si vous n’avez pas les moyens de garder un autre cheval, faites en sorte qu’un cheval appartenant à quelqu’un d’autre vive avec votre cheval. Un âne, une chèvre ou un animal de basse-cour peut tout à fait faire l’affaire !

Si en revanche votre cheval présente des signes de stress à cause d’un compagnon agressif qui l’empêche de se détendre ou de manger, prenez toutes les mesures nécessaires pour les séparer suffisamment.

Augmenter le temps de participation de votre cheval fera également des merveilles contre la dépression. Analysez ce qu’il faudra pour effectuer ce changement. Vous devrez peut-être ajuster votre emploi du temps, payer un employé ou même vous rapprocher d’une autre écurie. Il s’agit d’un élément tellement essentiel dans la vie d’un cheval que cela devrait être une priorité absolue.

Activité et alimentation

L’accès au fourrage à tout moment contribue également grandement à améliorer l’état émotionnel du cheval. S’il ne peut pas être au pâturage tout le temps, ajustez son régime alimentaire (peut-être avec des filets à alimentation lente) afin qu’il puisse grignoter tout au long de la journée, comme la nature le prévoit. Toute façon d’enrichir son environnement et de prolonger son « temps de mastication » peut améliorer son humeur.

Enfin, évaluez votre programme de conduite et d’entraînement. Cela expose-t-il votre cheval à des méthodes dures, à des séances excessivement longues, à des attentes irréalistes ou à des défis environnementaux ? N’importe lequel de ces facteurs – ou une combinaison de ceux-ci – peut le décourager, le rendant réticent à se faire manipuler.

Ajoutez à cela un sommeil suffisant et une relation de confiance entre vous et votre animal, et vous verrez sa santé mentale regrimper en un rien de temps !

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